Elle sera sans conteste demain la plus âgée des filles au départ de la 1re manche WTS de la saison à Auckland (Nouvelle-Zélande). A 41 ans – elle fêtera ses 42 ans en août prochain – et après quatre ans sans la moindre participation à une épreuve internationale, la Néo-Zélandaise Samantha Warriner a décidé de faire son retour sur le circuit international en 2013.
Maman depuis 8 mois !
Outre son âge, ce qui est le plus impressionnant est de voir Samantha Warriner au départ d’une course seulement huit mois après avoir accouché de son premier enfant. Trois mois et demi après la naissance de sa fille, la Néo-Zélandaise était déjà de retour à l’entraînement pour préparer son come-back ! « Depuis que je me suis remise vraiment au triathlon, je suis heureuse. Je vais sur les courses beaucoup plus détendues qu’avant. Je ne peux pas mettre de mots pour expliquer ça mais je me sens très bien et très en forme. » Si l’envie est là , elle reconnaît que le retour à l’entraînement et l’exigence que demande le haut niveau ont été difficile. Physiquement comme mentalement. « Il m’est arrivée de terminer une séance en ayant l’impression d’avoir couru vite, et quand je regarde les chronos je découvre que j’ai couru à la vitesse où j’avais l’habitude de faire mes footings d’échauffement avant », ironise-t-elle. « Mentalement, c’est vraiment dur car vous devez positiver tout le temps et prendre en compte le fait que vous venez d’avoir une grossesse », explique celle pour qui sa fille est désormais sa priorité numéro une dans sa vie.
Aller au bout de ses rêves
La question que beaucoup de personnes se posent en Nouvelle-Zélande est de savoir les raisons qui motivent Samantha Warriner à faire son retour sur la scène internationale. Quatre ans après avoir mis fin à une carrière où elle a remporté 7 épreuves de Coupe du monde, participé à deux reprises aux Jeux olympiques (18e en 2004 et 16e en 2008) et décroché une médaille de bronze au Championnat du monde en 2008. Mais Samantha explique avoir au fond d’elle un goût d’inachevé, notamment sur les épreuves Longue Distance. « Je n’ai pas l’impression d’avoir brillé sur cette distance comme j’aurais pu le faire. Mon coach m’a dit que j’étais capable de faire encore trois belles années de triathlon. Je veux voir jusqu’à où je peux aller. » Demain, sur un format court comme les manches WTS, la Néo-Zélandaise est bien consciente qu’elle aura du mal à rivaliser avec les ‘’jeunes’’ comme Andrea Hewitt ou Jodie Stimpson. Mais gagner n’est plus aujourd’hui sa seule obsession. « Je sais que quand je franchirai la ligne d’arrivée, peu importe le résultat, ma fille sera là à m’attendre. La retrouver, c’est ce qu’il y a de plus fort. » Après avoir réussi son premier défi, celui de revenir sur la scène internationale aussi rapidement, Samantha Warriner veut en réaliser un autre très prochainement : Hawaii. A suivre…
Basile Regoli – Crédit photo ITU