Hervé Banti ça vous dit quelque chose ? Non… Pourtant ce triathlète confirmé sera au départ de la course des Jeux olympiques, le 7 août prochain, aux côtés des stars mondiales de la discipline comme les frères Brownlee et l’Espagnol Javier Gomez. Hervé représentera en effet les couleurs de la Principauté de Monaco à Londres (Royaume-Uni). TRIMAG l’a contacté pour en savoir un peu plus sur ce rendez-vous qui s’annonce à coup sûr inoubliable.
Hervé, raconte-nous tes débuts. Comment es-tu devenu triathlète ?
J’ai commencé le triathlon il y a vingt ans par le «promotion» de Six-Fours-les-Plages, après avoir vu mon père y participer. J’ai tout de suite accroché et j’ai pris ma première licence dans la foulée.
Quels ont été les critères à remplir pour obtenir ce slot olympique ?
Le dernier athlète qualifié à Londres était 80e sur la liste de qualification olympique de l’ITU. J’étais 100e fin 2012, avec très peu de courses, donc j’étais dans les temps pour me qualifier. Malheureusement, je me suis blessé dès décembre (déchirures psoas puis mollet à deux reprises) et je n’ai pas pu courir le début de saison. J’ai donc bénéficié d’une des deux wild-cards attribuées, dont la condition pour l’obtenir était de figurer parmi les 140 premiers.
Que représente pour toi une participation aux Jeux olympiques ?
C’est le graal de tout athlète, l’aboutissement de toute une carrière et de trois ans d’efforts dans cette direction. Une quinzaine olympique qui restera gravée à jamais en ma mémoire.
Quels seront tes objectifs à Londres ?
A cause de ma déchirure au mollet, j’ai repris la course à pied il y a seulement deux mois. Je ne sais donc pas trop quoi espérer… L’an dernier, j’arrivais à enchaîner en 31′ après le vélo ce qui m’aurait laissé entrevoir une place aux alentours des trente premiers. Là , j’espère juste prendre du plaisir (dans la souffrance…) et donner le meilleur de moi-même avec la forme du jour.
Y a-t-il un soutien important de la principauté de Monaco derrière ses sélectionnés olympiques ?
Oui, le comité olympique monégasque soutien les athlètes en préparation olympique avec des contrats de travail dans l’administration, avec des détachements assez conséquents, ou avec des bourses permettant de financer les déplacements et l’achat de matériel.
Quels sont les secrets pour maintenir un statut d’athlète de haut-niveau à 35 ans ?
Une bonne hygiène de vie, une continuité dans l’entraînement tout au long de l’année et la passion du triathlon !
Après les Jeux, penses-tu te tourner sur des épreuves plus longues ?
Comme la saison vient de commencer pour moi, après un hiver difficile, je vais essayer de prolonger jusqu’au Tristar Monaco et le 70.3 d’Aix en Provence, mais il va falloir que je rallonge un peu les séances vélo et course à pied.
Propos recueillis par Basile Regoli