Thomas André devenu un homme de fer

Pour sa première expérience sur la distance, Thomas André, 27 ans, a terminé l’Ironman de Nice en tant que premier amateur avec un temps de 9h08’58. Une performance plus que méritoire.

« Je suis exténué ! » Assis à l’ombre sur une chaise dans la zone arrivée, Thomas André tente tant bien que mal de récupérer. C’est à bout de forces, le visage marqué par la dureté de l’effort qu’il a bouclé quelques minutes plus tôt l’Ironman de Nice. Un baptême sur la distance suprême réussi de main de maître par le Varois de 27 ans, sixième au scratch et premier amateur avec un chrono canon de 9h08’58. « Là, je n’arrive plus à faire deux pas pour marcher mais qu’est-ce que je suis heureux d’avoir goûté à l’Ironman, lâche-t-il. Ça a été une sacrée expérience. Je suis vraiment passé par tous les états, c’était génial ».

Des émotions, c’est ce que venait justement chercher le jeune homme qui ne s’était pas spécialement fixé d’autre objectif que celui d’aller au bout. « C’était plutôt de la découverte. Je n’ai pas forcément le projet de me lancer sur Ironman mais disons que je si devais arrêter le triathlon dans les prochaines années, j’en aurai au moins fait un », explique celui qui a pu compter dimanche à Nice sur le soutien de sa famille et d’une partie de ses amis. « C’était top de pouvoir partager ça avec mes proches. »

Régulier dans ses efforts dans les trois disciplines (49’51 en natation – 5h14 en vélo – 2h57 en course à pied), Thomas dit s’être fait « plaisir » tout le long du parcours. « Je n’ai pas trop souffert sauf lors du dernier tour à pied où j’ai craqué un peu. Ça a commencé à être dur musculairement. » Pour le kiff, le garçon s’est offert un tour, sa première boucle sur le marathon, avec le futur vainqueur, le Belge Frederik Van Lierde. « Quand j’ai démarré, il attaquait son deuxième tour. Du coup, c’était un bon repère car c’est un grand champion qui a l’habitude de bien gérer ces courses. »

Désormais, place à une belle semaine de repos avant de se remettre tout doucement au travail en vue du… Grand Prix d’Embrun le 13 août. Ou comment passer d’un extrême à l’autre en à peine trois petites semaines !

Basile REGOLI