L’ECA Chaumont était jusqu’à présent connu pour son équipe masculine de duathlon, pensionnaire de la D1. Désormais, il faudra également compter sur les filles, fraîchement promues en D2 de triathlon après leur titre de championne de France de D3 l’an passé. Une équipe jeune et dynamique, emmenées par les sœurs Bailly, qui joue à fond la carte du collectif. Et ceux dès samedi pour la 1ère étape de la saison à Pierrelatte (Drôme).
L’ECA Chaumont, leur club de cœur
La réussite de l’ECA Chaumont en revient à l’excellent travail de formation réalisé dans ce club depuis plusieurs années. Une politique orientée vers les jeunes qui commence doucement à porter ses fruits. Aujourd’hui, le club peut se targuer d’avoir formé cinq des sept filles qui composent cette équipe puisque Coralie Bailly (depuis 1998), Alexia Bailly (depuis 2000), Noémie Petifourt (depuis 2003), Cloé Probst et Juliette Faret (depuis 2008) – auquelles il faut ajouter Laurianne Neumann et Naomi Lalloz qui ont intégrées le groupe ces deux dernières saisons – représentent l’ossature de cette équipe féminine. Attachées à leur club, elles prennent un plaisir particulier à partager, ensemble, leur passion commune pour le triathlon. « Nous avons presque toutes été formées au club de Chaumont ou dans les environs. On se connaient donc depuis longtemps et l’entente est superbe, c’était logique de former une équipe », reconnaît Coralie Bailly qui, après une parenthèse de quatre ans à Gray puis à Saint-Etienne, a fait le choix de revenir dans le club de ses débuts l’an dernier pour « compléter l’équipe et jouer la montée en D2. »
L’alchimie entre les générations
Coralie et Alexia Bailly (22 et 18 ans) sont les deux têtes d’affiche de cette équipe. Leur expérience profite aux plus jeunes – Juliette Faret (17 ans), Cloé Probst (17 ans), Naomi Lalloz (16 ans) et Noémie Petifourt (16 ans) – pour qui elles sont des exemples à suivre. Un mélange intergénérationnel qui leur a permis de créer entre elles des liens d’amitiés en dehors du triathlon. « Nous avons quelques années d’écart entre nous mais cela ne change rien à la façon dont nous nous amusons ensemble à chaque déplacement et chaque compétition. On peut parler d’une équipe de copines bien soudées, toutes aussi folles les unes que les autres », confie Noémie Petifourt. Evidemment, les déplacements sur les épreuves leur permettent de se retrouver l’espace d’un week-end tous ensemble. Des moments privilégiés qu’elles ne rateraient pour rien au monde. « Les déplacements sont des moments magiques ! Ce sont des moments riches en fous rires et en énergies positives. Ils restent tous inoubliables », apprécie Laurianne Neumann. « On profite au maximum de ces retrouvailles et, si à la fin le résultat est là , c’est la cerise sur le brownie ! », ajoute de son côté Coralie Bailly.
Un état d’esprit collectif
A l’ECA Chaumont, la performance individuelle importe peu. Seul le résultat de l’équipe compte. Coralie Bailly, la plus expérimentée des filles, n’en dira pas le contraire : « Mon ambition est principalement collective. J’aimerai que les filles profitent du niveau de la D2 pour progresser et que cette saison soit l’occasion de faire parler de Chaumont en faisant de bons résultats par équipe. » Les notions d’unité, de solidarité et de partage ne sont donc pas des valeurs vaines à Chaumont. « Ces courses par équipes sont importantes car elles donnent encore plus l’envie et la motivation de se déchirer pour l’ensemble de l’équipe et pas que pour soi », souligne Noémie Petifourt. Surprenant et sans doute révélateur, les têtes d’affiche (Alexia et Coralie) de ce collectif soudé affirment profiter, elles aussi, de l’effet de groupe : « Toute l’équipe se retrouve souvent lors des stages et pendant les vacances. C’est important pour la motivation de pouvoir réaliser des séances à plusieurs, il y a une vraie émulation. »
La découverte de la D2
En remportant haut la main la finale de D3 l’an dernier, les filles de l’ECA Chaumont se sont donc offert un billet en première classe pour l’étage supérieur. Pour la plupart d’entre elles, il s’agira d’une première à ce niveau-là . Une situation qui est loin de les freiner dans leurs ambitions. « La D2 est une course d’équipes, les ambitions seront donc avant tous collectives. Comme il s’agit de notre première saison, nous partons un peu dans le flou. Mais ça serait bien de parvenir à figurer dans le haut de tableau à la fin des quatre manches », espère Alexia Bailly. Bien que conscientes du niveau relevé de la D2, elles n’en demeurent donc pas moins de redoutables compétitrices aux objectifs affichés. « C’est grâce à l’équipe et à nos performances que nous allons peut-être pouvoir un jour monter en D1. Un rêve que nous espérons beaucoup », annonce Noémie Petifourt. Avec toujours cet esprit collectif, le moteur et l’essence-même de la performance. « Le triathlon est un sport très individualiste mais faire partie d’un club, s’entrainer en groupe et retrouver ses amis sur les courses aide à garder la motivation et à se tirer vers le haut », explique Coralie Bailly. Il est donc peut-être là le secret des filles de Chaumont. Dans ce triathlon de partage où, finalement, l’effet de groupe est une force supplémentaire.
Basile Regoli
PROGRAMME (1ère étape D2 à Pierrelatte)
14h30 : départ Sprint femmes
16h30 : départ Sprint hommes