Alistair Brownlee, Jonathan Brownlee, Mario Mola, Vincent Luis, Richard Murray, etc. Tous ces garçons n’ont qu’un rêve demain sur la plage de Copacabana, celui de franchir la ligne d’arrivée de l’épreuve olympique en vainqueur. La course s’annonce beaucoup plus décantée que celle aux Jeux de Londres avec notamment un parcours vélo très sélectif. Le départ sera donné à 11 heures (16 heures en France).
Quatre ans d’attente. Quatre ans à y penser tous les jours. Quatre ans à se lever chaque matin en allant à l’entraînement avec dans un coin de la tête ce rêve de monter à Rio sur le podium des Jeux olympiques. Le Graal dans une carrière pour un triathlète. Et ça y est, dans moins de 24 heures, les 56 qualifiés seront sur la plage de Copacabana. En quête d’un titre, d’une médaille et de gloire. Depuis l’entrée en 2000 de la discipline au programme des épreuves olympiques, jamais un triathlète n’a pour le moment réussi à conserver son titre quatre ans après. Le Britannique Alistair Brownlee parviendra-t-il à réaliser cet exploit ? L’Espagnol Mario Mola arrivera-t-il à faire oublier l’absence de son compatriote Javier Gomez ? Le Français Vincent Luis offrira-t-il à son pays la première médaille de son histoire ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses demain.
Quatre ans après le sacre à Londres d’Alistair Brownlee et la médaille de bronze de son petit frère, Jonathan, l’équipe de Grande-Bretagne rêve de rééditer pareille performance avec ses deux joyaux. Et tout laisse à penser au regard de leurs derniers résultats sur le circuit WTS (deux victoires en trois courses pour Alistair et quatre podiums sur ses quatre sorties pour Jonathan en 2016) que cela n’a rien d’illusoire. Les deux frangins bénéficieront, comme en 2012, d’un « poisson-pilote » de luxe avec le jeune Gordon Benson (22 ans).
En face, l’Espagne se voyait présenter une équipe tout aussi compétitive et en-mesure de venir briguer une ou plusieurs places sur le podium olympique. Oui mais voilà, c’était avant que Javier Gomez, le médaillé d’argent à Londres, ne soit contraint de déclarer forfait mi-juillet suite à une fracture au coude lors d’une chute à vélo. Un véritable coup dur. Tous les espoirs reposeront donc sur les épaules de Mario Mola qui semble marcher sur l’eau cette année. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. En 2016, Mola a gagné quatre fois lors de ses cinq sorties en WTS (Abu Dhabi, Gold Coast, Yokohama et Hambourg). Son compatriote Fernando Alarza, actuellement n° 2 mondial sera lui aussi un sacré client.
Une autre nation peut, elle aussi, s’avancer à Rio avec de grandes ambitions. Il s’agit de la France qui a clairement annoncé dès de le début de l’olympiade sa volonté de décrocher une médaille sur ces JO. Evidemment, tous les regards seront braqués sur Vincent Luis, médaillé de bronze au championnat du monde la saison passée, qui semble évoluer aujourd’hui à son meilleur niveau. Le garçon (11e aux Jeux de Londres) s’est préparé consciencieusement depuis des mois pour aller chercher la seule médaille qui lui manque désormais à son palmarès. Pierre Le Corre et Dorian Coninx, les deux autres sélectionnés tricolores, ont également le potentiel pour jouer les premiers rôles sur ce parcours qui semblent leur convenir à merveille. Il s’agira pour les deux de leur première expérience olympique.
Ces JO se résumeront-ils seulement à un duel entre Britanniques, Espagnols et Français comme cela avait été le cas en 2012 ? Les chances sont élevées tant les triathlètes de ces trois pays dominent actuellement le circuit mondial. Mais il faudra toutefois compter avec des garçons comme les Australiens Ryan Bailie et Aaron Royle ou encore le Norvégien Kristian Blummenfelt, capables d’être dans la bonne échappée à la sortie de l’eau et de courir vite derrière. Sans oublier le Sud-Africain Richard Murray qui avait montré il y a un an, lors du Test Event, qu’il était possible de monter sur le podium (Ndlr : il avait pris la troisième place) en revenant de l’arrière. De quoi promettre une course des plus palpitantes !
Basile REGOLI – (c) ITU