Après l’annonce de la suspension du triathlète américain Andrew Starykowicz (rappel des faits ICI), la Professionnal Triathlon Organsiation (PTO) et l’Ironman se disputent sur la valeur de cette suspension…
Dans un communiqué, la PTO, qui organise en grandes pompes ce week-end son « PTO Championships » à Daytona (USA) a dénoncé un « abus de pouvoir » et une « faute grave » de la part « d’une société à but lucratif » (sous-entendu Ironman), « qui n’a pas vocation à sanctionner des athlètes indépendamment de l’instance gouvernante du sport » (dans ce cas World Triathlon, la fédération internationale).
La PTO a lancé une enquête sur le sujet avec ses avocats, et a poursuivi en écrivant qu‘un « athlète ne pouvait pas être mis en situation de faillite à essayer de rétablir une injustice prononcée par une organisation à but lucratif, qui prend le pas sur les décisions des autorités compétentes, et à but non lucratifs ». LA PTO concluant que la sanction appliquée à d’autres athlètes pour un contrôle positif à la même substance « était jusqu’à 10 fois moins longue » que celle infligée à Starykowicz (suspendu 4 ans initialement, avant d’être finalement suspendu 13 mois).
La réponse d’Ironman ne s’est pas faite attendre. L’organisation a rappelé qu’elle était signataire de la charte anti-dopage de la WADA (Agence mondiale anti-dopage) depuis 2005, et que dans ce contexte, son devoir était de diligenter des contrôles sous la surveillance et l’autorité de la WADA, et qu’en cas de contrôlé positif elle appliquait les règles de la WADA, et que la sanction appliquée dans ce cas relevait de l’article 10.2 du Code de la WADA, sans outrepasser son pouvoir en la matière…
Pour l’heure, on attend une réaction de la part de World Triathlon…
Andrew Starykowicz, pour sa part, reste inscrit sur la starting-list de Daytona ce week-end, alors qu’il est censé être suspendu jusqu’au 1er janvier prochain.
Photo Talbot Cox