Cette édition 2016 était donc celle des Britanniques ! Un peu plus de vingt-quatre heures après le succès sur l’épreuve 70.3 de Richard Ebbage, ses compatriotes Harry Wiltshire et Catherine Faux ont réussi à inscrire leur nom au palmarès de l’Ironman de Vichy. Belle quatrième place du Français Trevor Delsaut qui n’avait plus couru dans l’Hexagone depuis maintenant deux ans.

Passer du label « Challenge » à celui « Ironman » – un choix fait par les organisateurs il y a un peu plus d’un an – devait permettre au triathlon de Vichy d’accroître sa popularité et de s’imposer comme l’un des rendez-vous majeurs en matière d’épreuves longues distances dans l’Hexagone. Force est de constater que ce pari est déjà réussi. En deux éditions, l’Ironman de Vichy a atteint des chiffres records avec cette année pas moins de 1 837 engagés. La barrière des deux mille participants n’est désormais plus très loin. Lauréats de l’édition précédente, le Suisse Mauro Baertsch et l’Espagnole Gurutze Frades n’étaient pas là pour défendre leur titre.

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Comme prévu, les triathlètes engagés dans la catégorie « pros » ont eu le droit à un départ rien que pour eux (à 6h40 pour les hommes et à 6h42 pour les femmes). Sous une forme classique contrairement à tous les autres participants qui ont eu le droit au système en « rolling start » pour entamer leur épreuve de natation (3 athlètes prennent le départ toutes les quatre secondes). Chez les garçons, c’est un trio composé d’Ivan Risti (Ita), Harry Wiltshire (Gbr) et Tim Brydenbach (Bel) qui est sorti en tête de l’eau. Les trois hommes ont devancé d’une dizaine de secondes Andreas Niedrig (All). Le premier Français à rejoindre l’aire de transition était le jeune Kévin Rundstadler (à 1’50).

Mais la course a véritablement commencé à s’emballer sur la partie vélo où le vétéran allemand Niedrig, 49 ans dans quelques semaines, s’est offert un fabuleux numéro en solitaire pour claquer un temps canon de 4h22’29 (soit 9’ de mieux qu’un certain Bertrand Billard l’an dernier). Les trois hommes qui étaient sortis devant lors de la première discipline ne se sont, eux, pas quitté d’une semelle durant les 180 kilomètres du parcours vélo. Et ont posé leur monture avec 7’30 de retard. Trois tricolores sont entrés à T2 dans le top 8 : Trevor Delsaut (6e), Kévin Rundstadler (7e) et Nicolas Hemet (8e).

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Comme l’an passé, le marathon a servi de juge de paix pour cette édition 2016. Niedrig n’ayant jamais réussi à trouver un rythme lui permettant de pouvoir prétendre à la victoire, tous les regards se sont rapidement tournés sur Risti et Wiltshire qui semblaient les plus frais au départ de la course à pied. Les deux hommes ont fait un bout du chemin ensemble avant que le second, partenaire d’entraînement à Leeds des frangins Brownlee, ne prenne la poudre d’escampette. Pour filer seul vers la première victoire de sa carrière sur le circuit WTC, accrochant au passage le record de l’épreuve.

Derrière, l’Italien a dû se résoudre à se contenter de la troisième place, laissant le Belge Brydenbach prendre l’argent pour une bonne minute. La belle performance du jour dans le clan tricolore est venue de Trevor Delsaut (4e à l’arrivée) qui n’avait plus couru sur la distance suprême dans l’Hexagone depuis maintenant deux ans. Dixième à l’arrivée et premier groupe d’âge, Lionel Roye affichait également une belle satisfaction sur la ligne d’arrivée.

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Du côté de la course féminine, c’est une certaine Céline Schaërer (Sui) qui est sortie la première de l’Allier dans l’excellent chrono de 55’12 (soit 4’ plus rapide que la première fille en 2015). Suivie une quarantaine de secondes derrière par la concurrente asiatique Keiko Tanaka (Jap). On a retrouvé ensuite – cinq minutes après tout de même – une des favorites, Catherine Faux (Gbr), ainsi que la seule française engagée en pros, Sabrina Godard Monmarteau, qui faisait aujourd’hui son baptême sur la distance suprême.

Comme chez leurs homologues masculins, la partie cyclisme a changé la donne au niveau du classement puisque la Suissesse Schaërer a dû se résoudre à laisser la tête de course à la Britannique Faux (meilleur chrono du jour à vélo : 4h54’23). Cette dernière ne parvenant toutefois à entrer à T2 avec seulement une poignée de secondes d’avance. Aux avant-postes depuis le début de la journée, la Japonaise Tanaka est, elle, arrivée à la seconde transition en pointant à la troisième place. Mais avec un retard conséquent de 12’30 sur la tête de course. Monmarteau était encore plus loin, à plus de 20’.

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Maîtrisant son sujet en course à pied (3h13’01 au marathon), Catherine Faux n’a jamais été revue par ses adversaires et est allée s’offrir un succès de prestige dans l’arène vichyssoise. Difficile de faire mieux pour démarrer une chasse aux points en vue du KPR 2017. La Suissesse Schaerer a, pour sa part, conforté sa deuxième place. Le bronze est revenu à l’Américaine Kelly Fillnow. Sortie de l’eau à quatorze minutes des premières le matin, elle a progressivement fait son retour à vélo puis à pied. A noter, enfin, la 8e place en 9h53’16 de la Française Sabrina Godard Monmarteau dont c’était une première sur la distance suprême.

Basile REGOLI

RESULTATS

– Hommes : 1. Harry Wiltshire (Gbr) 8h17’14 ; 2. Tim Brydenbach (Bel) 8h18’34 ; 3. Ivan Risti (Ita) 8h19’58 ; 4. Trevor DELSAUT (Fra) 8h21’51 ; 5. Christian Brader (All) 8h22’43… 10. Lionel ROYE (Fra) 8h47’24 ; 13. Vincent FROMONT (Fra) 8h54’39 ; 16. Clément EBERLY (Fra) 8h55’09 ; 23. Christophe BASTIE (Fra) 9h01’07

– Femmes : 1. Catherine Faux (Gbr) 9h13’40 ; 2. Céline Schaerer (Sui) 9h17’21 ; 3. Kelly Fillnow (Usa) 9h27’56 ; 4. Lauren Capone (Usa) 9h34’06 ; 5. Keiko Tanaka (Jap) 9h35’46… 8. Sabrina GODARD MONMARTEAU 9h53’16

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