Devant sa famille et ses amis, le Français David Hauss s’est offert la plus haute marche du podium au championnat d’Europe à Genève (Suisse). C’est le premier grand titre international de sa carrière pour le sociétaire de Sartrouville.

Il est apparu au bout de la longue ligne droite d’arrivée, située sur les bords du lac Léman, à Genève (Suisse). Le drapeau tricolore à la main et avec un large sourire qui en disait long sur son bonheur. A 31 ans, David Hauss (Sartrouville) est devenu, ce samedi, champion d’Europe pour la première fois de sa carrière. « Je m’étais fixé au minimum un podium, mais je me sentais prêt à me battre pour la victoire, lâche le dernier médaillé tricolore sur un championnat continental (bronze en 2010). Je savais que j’étais vraiment en forme pour ce rendez-vous. J’ai eu des bonnes sensations toute la course. Dans le dernier tour, j’ai même pu savourer. C’est le premier gros titre de ma carrière. » Sa victoire lui permet de rejoindre au palmarès Yves Cordier (1989) et Fred Belaubre (2005, 2006 et 2008), les deux seuls français sacrés au niveau continental jusqu’à ce 11 juillet.

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Ce rendez-vous helvétique, le quatrième des Jeux olympiques de Londres l’avait coché depuis un petit moment dans son calendrier. « Je vis en Suisse (NDLR : à Aarau) six mois dans l’année, donc, s’il y avait une course en particulier à gagner, c’était celle-là. Toute ma famille était présente, ainsi que celle de mon épouse, Mélanie (Annaheim, également triathlète) », ajoute celui qui est devenu papa d’un petit garçon en octobre dernier. Alors, depuis quelques mois, David voit la vie différemment. « Les priorités ont désormais changé. Avant, je ne pensais qu’à mes entraînements alors que, là, il m’arrive de ne pas aller courir pour m’occuper de lui. Mais je suis davantage équilibré dans ma vie. Ça donne un sens à ce que je fais », confie-t-il.

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Mais le triathlète de Sartrouville a traversé une période compliquée au printemps où il s’est notamment posé des questions concernant son avenir sportif. « Je ne trouvais plus vraiment de motivation à m’entraîner, l’envie n’était plus là, précise David. Je n’arrivais pas non plus à supporter toute cette pression. A ce moment-là, j’étais à la limite d’arrêter le triathlon. Ce passage à vide a duré un mois. Je suis ensuite reparti avec les Jeux de Rio comme objectif. » Pour espérer être du voyage au Brésil dans un an, l’Yvelinois va devoir désormais confirmer son retour au premier plan. Et surtout reproduire pareille performance dans trois semaines lors du test olympique (2 août) où tout le gratin mondial de la discipline sera cette fois du rendez-vous.

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Moins de réussite, en revanche, pour son compatriote Pierre Le Corre (Montpellier) qui est tombé dans un jour sans (12e). Le jeune espoir du triathlon français a pourtant tenté le tout pour le tout à pied en partant avec les premiers, avant d’en payer les conséquences en fin de course. « Je ne sais pas trop ce qui s’est passé aujourd’hui. Dès la natation, je n’avais pas de jus. J’ai essayé de me battre pour le podium en course à pied mais j’ai très vite vu que je n’étais pas dedans, concède-t-il. C’est vraiment dommage car c’était accessible cette année. David (Hauss) était au-dessus, mais derrière il y avait la place pour monter sur le podium. Journée compliquée également pour le jeune Simon Viain (Montpellier) qui a été contraint à l’abandon sur la partie pédestre.

Basile Regoli, à Genève

CLASSEMENT : 1. David Hauss (Fra) 1h52’55 ; 2. Sven Riederer (Sui) 1h53’13 ; 3. Kristian Blummenfelt (Nor) 1h53’16… 12. Pierre Le Corre (Fra) 1h55’09 ; AB. Simon Viain (Fra)

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