Dans la continuité de ses excellents résultats depuis quelques mois, Etienne Diemunsch (Vitrolles) a remporté ce dimanche la Coupe du monde de Cozumel (Mexique). Il enchaîne dès le week-end prochain avec celle de Carthagène (Colombie). L’occasion de grappiller encore quelques points ITU pour grimper dans la hiérarchie mondiale.
As-tu pris le temps de savourer un peu cette victoire en Coupe du monde ?
Avant de franchir la ligne d’arrivée, étant donné que ça s’est joué à l’emballage final, je n’ai pas vraiment eu le temps. En revanche, on peut dire que j’ai fêté ça comme il se doit durant la soirée qui a suivie.
À quel moment de la course as-tu senti que la victoire était envisageable ?
Honnêtement, je prenais le départ pour gagner. Ensuite, avec mon profil, je savais qu’il y avait une part aléatoire suivant ma capacité à rentrer en vélo ou non. A la sortie de l’eau, j’ai accusé 25 secondes de retard. Rien d’insurmontable, mais il ne fallait pas s’endormir. Les jambes étaient là, mais la collaboration dans le groupe de poursuivants vraiment mauvaise. Il nous a donc fallu 15 kilomètres de chasse avant de revoir les fuyards. Ensuite, j’ai pris un départ très rapide à pied. Tout le premier tour, j’ai couru 50m devant un groupe de trois gars, puis les deux américains sont revenus sur moi. A ce moment, j’ai failli me contenter du podium mais finalement, à un kilomètre du but, j’ai mis une première salve. Ça n’a pas suffi car ils sont revenus. Là, je me suis dit que ça allait être compliqué mais j’ai trouvé les ressources dans les trois cent derniers mètres.
Comment expliques-tu tes très bons résultats en cette fin de saison ?
Il est vrai que j’accumule du très bien ces derniers temps, mais globalement toute ma saison a été bonne. Depuis juin, je n’ai raté quasiment aucune course. Je travaille dur, voire très dur, à l’entraînement depuis plusieurs années. Ce travail finit par payer. En ce moment, je pense que je récolte les fruits de ce labeur.
Dans quelle discipline penses-tu avoir bien progressé cette année ?
Je ne pense pas avoir progressé particulièrement dans une discipline, mais j’arrive à mettre bout à bout ce que je sais faire dans chaque sport, et de façon constante. Ensuite, il est vrai qu’en natation, je suis en net progrès. Pas forcément dans les bassins, mais en triathlon. Je dois cela à mon coach, Patrick Bringer, qui m’a rapproché de Nicolas Granger (5 médailles d’or au Championnat du monde master de natation cet été). Il me conseille et me corrige régulièrement.
Ta victoire en Colombie te permet de remonter au classement international (38e). L’objectif est-il de pouvoir entrer sur les WTS l’an prochain ?
J’espérais pouvoir courir en WTS dès cette année, d’ailleurs mon ranking ITU me le permettait largement… Cependant la fédération en a décidé autrement. Je ne me fais aucunes illusions pour l’année prochaine et je pense que, comme toujours, les portes de ces courses-là ont de grandes chances de rester closes me concernant. Ou si elles s’ouvrent, cela risque d’être de façon aléatoire, pour des courses que je n’ai pas choisies, et ce n’est pas ça que je recherche.
Penses-tu avoir les capacités pour te mêler à la course aux dossards olympiques ?
Cela me paraît inenvisageable dans les conditions actuelles, du moins pour la France…
Recueilli par Basile Regoli