Le chef d’orchestre du Challenge Roth Félix Walchshöefer (photo) a pris quelques minutes pour expliquer comment s’est déroulé le fameux test sanguin obligatoire concernant les athlètes pros venus prendre le départ. Tous les athlètes concernés doivent impérativement se présenter le matin de la conférence de presse entre 9 et 10 heures dans un laboratoire aménagé pour l’occasion où il est possible d’identifier en 5 minutes si à cette date votre métabolisme est conforme au règlement imposé par les autorités allemandes de la Fédération. Cela représente une équipe des médecins, assistants et autorités qui travaillent ensemble durant 1 heure pour valider la participation de chaque athlète. Ceux qui ne se présentent pas sont, bien entendu, écartés d’office. Pour donner un exemple de l’importance capitale que les Allemands attachent à cette formalité, Eneko Llanos s’est fait rapatrier de Francfort à Roth en voiture puisque son vol du soir fut annulé. Il était bloqué à l’aéroport de Francfort la veille du test (mercredi), les organisateurs ont envoyé quelqu’un pour le chercher ! Arrivé vers 4 heures du matin à Roth, il était prié de se rendre à la « Kulturfabrik » le lendemain matin dès 9 heures, lieu d’accueil de la conférence de presse et des installations éphémères du laboratoire prévu exclusivement pour l’occasion. Ce test consiste en une prise de sang analysé sur le tas par des machines ultraperformantes. Si votre test est négatif, vous pouvez allègrement vous préparer pour la course du dimanche. La conférence de presse qui a suivi à 11 heures a permis d’apaiser les esprits, changer de sujet. Le test coûte 20 000 euros à l’organisation de Challenge. Cette initiative est fortement motivée par l’envie de rendre l’image des triathlètes et organisateurs « clean ». Lors de l’arrivé des athlètes à la fin de la course, ils doivent se rendre encore une fois au test anti-dopage urinaires. Le laboratoire n’est pas installé au parc, ce test est donc envoyé au labo et quelques jours sont nécessaires pour connaître les résultats. « Je suis très satisfait ! Les athlètes ont joué le jeu et aucun n’a été contrôlé positif. Il est très important pour nous de collaborer avec les autorités Allemandes afin valider l’image, cette fois-ci positive, du triathlon » résume Félix. Qu’en pensent les athlètes ? Chrissie Wellington « Je félicite Félix pour son initiative. Il s’est investi non seulement pour montrer le sérieux et la transparence de l’événement, mais aussi des athlètes présents. Je suis à 100% d’accord pour le développement de cette pratique. » Luke Dragstra « Je ne cours pas dimanche prochain, mais bien sûr, j’ai mon opinion à propos du passage au test. Je pense qu’il ne peut être réellement efficace le matin même de la course… Néanmoins, je trouve que l’initiative est bonne et mérite d’être répandue. »
JF, à Roth