En 2022, Pascal Pich s’est lancé le défi NO LIMIT : effectuer 120 Ironman en un an. Début décembre, au Salon Nautique International de Paris, il en a effectué 8 en huit jours, dont un septuple Ironman. Rencontre avec ce triathlète de l’ultra.
Pascal Pich, un amoureux de l’ultra-triathlon
C’est en 1987 que Pascal Pich a debuté le triathlon. Comme beaucoup, il a commencé par une courte distance, le Promotion (légèrement inférieure à la distance sprint d’aujourd’hui), mais rapidement, il a agrandi le format : moyenne distance, longue distance et Ironman. Deux ans après ses débuts, il avait déjà bouclé deux Ironman : « plus les distances étaient longues, plus je prenais du plaisir ».
L’année suivante, en 1990, il eut l’envie de contribuer au Téléthon et s’attaqua à son premier défi fou : 30 heures de triathlon avec 10 heures de natation, 10 heures de cyclisme et 10 heures de course à pied. Son amour pour l’ultra-distance était né : « J’avais trouvé ma voie et je me suis lancé à corps perdu dans des trucs de plus en plus extrêmes, sachant que, je n’aime pas refaire les choses, car ça ne m’apporte rien de faire une distance plus courte que celle que j’ai déjà faite » L’année d’après, pour le Téléthon, il parcourt six Ironman en six jours.
Depuis, il a enchaîné les doubles (7.6 km natation / 360 km vélo / 84.390 km course), triples (11.4 km natation / 540 km vélo / 126.585 km course) et même décas Ironman (38 km natation / 1800 km vélo / 423 km course)
Le défi NO LIMIT : 120 Ironman en un an
Initialement, Pascal Pich voulait faire 100 Ironman en un an. Mais après avoir constaté que James Lawrence en avait fait 101 en 101 jours, il a enrichi son défi : 120 Ironman en un an, soit 1 tous les 3 jours. En revanche, il n’a pas décidé de faire de simples Ironman : « Les faire jour après jour, c’était trop compliqué techniquement. Donc je suis parti sur de l’ultra avec des doubles, des triples et des décas pour arriver à 120. ». Il les réalise en statique dans une piscine à courant, un home-trainer et un tapis de course.
Du 3 au 10 décembre dernier, sur le Salon Nautique International de Paris, il en a effectué huit, avec un premier Ironman le premier jour, puis un septuple Ironman. Il aurait même dû accomplir son huitième déca Ironman, mais des problèmes techniques l’ont forcé à retarder le départ et donc à réduire la distance. Lors du salon nautique, ce sont donc 26,6 kilomètres de natation, 1260 kilomètres de cyclisme et 295,365 kilomètres de course qu’il a enchainés. En tout, il a mis 3 jours 17 heures 50 minutes et 41 secondes, avec 22 heures d’effort par jour et seulement 2 heures de sommeil.
Un défi sportif, mais pas uniquement
Le but est, certes, de battre un record, mais ce n’est pas l’objectif premier. Il est accompagné par des chercheurs de l’INSEP afin de faire progresser le niveau du sport français. Récemment, son défi a permis de révéler que le sommeil était plus important que le massage ou la cryothérapie pour récupérer.
Il apporte également son soutien à des associations, puisque sur chaque évènement, il récolte des fonds pour Rêves de Gosse, OPPH (Ondes Positives Pour l’Hyperinsulinisme) ou IRRP (Information Recherche Rétinite Pigmentaire).
Avec ses huit derniers Ironman, il vient de franchir la barre des 60. L’année 2023 sera donc chargée puisqu’il lui reste la moitié des Ironman à effectuer : « ça augmente la difficulté, mais le challenge c’est aussi ça : aller chercher la difficulté ». Pour cela, il se rendra sur différents évènements comme la foire de Lyon (8 au 10 avril 2023) et celle de Brignoles (15 au 23 avril 2023) et il fera ses derniers sur la foire de Paris (27 avril au 8 mai 2023).
Killian Tanguy