Une fois n’est pas coutume, les spécialistes du triple effort ont brillé de mille feux à l’occasion du Championnat de France de cross-country organisé, ce dimanche, du côté des Mureaux (Yvelines). Deuxième volet avec les résultats des triathlètes et duathlètes masculins.
Incroyable, grandiose, majestueux… Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la performance réalisée par le duathlète Benjamin Choquert au Championnat de France de cross court. Au pied du podium lors de l’édition 2014, le sociétaire de l’Asptt Nancy n’a cette fois-ci pas laissé passer sa chance une deuxième fois. Il a décroché à 28 ans l’un des titres les plus prestigieux de sa carrière sportive. Le plus beau, même, quand on sait la difficulté à conquérir une médaille d’or dans les labours. « L’année dernière, j’avais terminé quatrième en perdant une chaussure. Autant dire que cette fois-ci je l’avais bien serrée, ironise à l’arrivée le Lorrain. Avant ces championnats, je disais en blaguant que je venais pour gagner. Je voulais une médaille en tout cas cette année. »
D’ailleurs, dans un premier temps, Benjamin Choquert (5e de la course) a bien cru que c’était de l’argent comme métal qu’il avait réussit à ramasser. Avant que les organisateurs ne lui apprennent quelques minutes après son arrivée que les quatre coureurs devant lui sur la ligne étaient de nationalité étrangère (trois Marocains et un Kenyan). La surprise a donc été totale. « Je n’ai jamais su que j’étais en tête. Je pensais que j’étais deuxième car un étranger avait oublié de mettre son dossard dans le dos. C’est la preuve qu’il ne faut jamais rien lâcher jusqu’au bout. C’est génial pour la Lorraine et pour mon club », ajoute-t-il avec son éternel sourire. Prochain objectif pour le duathlète désormais : le marathon de Rotterdam (12 avril).
Diemunsch, Lalire et Viain (g. à dr.)
Sur le cross long, il y a un autre duathlète – moins médiatisé certes que Choquert – qui s’est également illustré lors de cette journée aux Mureaux. C’est Paul Lalire, licencié à l’AC Chenove. Le Bourguignon a réussi une très grosse performance en terminant à la 15e place de la course (12e français). Une jolie progression après sa 33e place la saison dernière. Autre satisfaction, la médaille d’argent de l’espoir Simon Viain (17e de cross long). A quelques heures de s’envoler pour l’hémisphère Sud pour lancer sa saison de triathlon, l’athlète de l’Asptt Valence a mis un point d’honneur à terminer sa saison de cross sur une bonne note. « Ce podium vient conclure un bel hiver où j’ai réussi à passer un cap, confirme-t-il. J’ai cru à la victoire mais il était au final plus fort (Ndlr : Emmanuel Roudolff-Levisse). Je me suis en tout cas fait vraiment plaisir. » Quelques places derrière, on retrouve Etienne Diemunsch (24e) qui va prendre, lui aussi, la direction de l’Australie désormais, mais aussi les duathlètes Florian Théophile (31e) et Adrien Alix (64e).
Chez les jeunes, c’est une nouvelle fois le junior Maxime Hueber-Moosbrugger qui s’est mis le plus en lumière. Déjà titré à deux reprises chez les cadets, l’Alsacien a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès déjà bien fourni en décrochant une médaille de bronze. « Pour mon dernier championnat de France chez les jeunes, l’objectif était de remonter sur le podium. Je suis donc très content d’y être arrivé. J’ai répondu présent aujourd’hui. Malgré ma déception au championnat d’Europe, j’ai montré que j’étais toujours là », souligne celui qui pourrait bien être du voyage en Chine dans quelques semaines, pour les Mondiaux, puisque le premier de la course (le franco-suisse Julien Wanders) représentera là-bas la Suisse.
Vincent Fazari et Arthur Berland
Le reste des résultats, ce sont de belles places d’honneur pour les jeunes spécialistes du triple effort. On pense ainsi aux juniors Lucas Huelvan (15e) et Thomas Lohier (16e) qui sont à leur place dans le top 20 national. Petite déception, en revanche, pour Aurélien Jem (49e). Après une semaine de stage IATE, les cadets Arthur Berland (9e) et Vincent Fazari (13e) ont sorti le grand jeu pour rivaliser avec les meilleurs spécialistes des labours. « Je ne m’attendais pas trop à ce résultat, même si je sais que j’avais fait de bons progrès à pied, précise Vincent Fazari. Je ne vais pas m’arrêter là en tout cas. »
Basile Regoli