Si la fédération française de triathlon (F.F.TRI.) suit les préconisations émises par la fédération internationale en vue des Jeux olympiques en 2024, Paris pourrait faire son entrée au calendrier du circuit WTS dans trois ans.
Une coupe du monde en 2019 et 2020, une manche du circuit championnat du monde (WTS) en 2021 et 2022, puis le fameux – et obligatoire – Test Event en 2023 à un an des Jeux olympiques. Voilà en substance ce que la fédération internationale de triathlon (ITU) préconise en termes de calendrier en vue des JO à Paris en 2024. « Nous en sommes favorables, confie Philippe Lescure, le président de la fédération française (FFTRI). Notre souhait est de nous mettre au plus vite dans une configuration qui nous rapprochera du standard olympique. On travaille à réunir un budget pour accueillir ces épreuves (internationales). »
Selon les chiffres avancés, organiser une coupe du monde a un coût de 500 000 euros et une manche WTS se chiffre à 800 000 euros. Reste qu’un problème majeur reste à régler : celui de pouvoir renager dans la Seine. Aucun évènement sportif, en triathlon comme en natation, n’y est autorisé depuis 2012 en raison d’une qualité de l’eau qui ne répond pas à tous les critères de santé publique. Pourtant, Anne Hidalgo, la maire de Paris, n’a eu de cesse de le répéter : « si nous organisons les Jeux olympiques, l’épreuve du triathlon se déroulera dans la Seine. Et on pourra s’y baigner après 2024. Ce n’est pas une promesse, c’est vraiment un engagement. »
Une ambition évidemment partagée par la FFTRI qui souhaiterait voir l’épreuve parisienne se disputer à nouveau au pied de la Tour Eiffel le 1er juillet prochain (Ndlr : les triathlètes ont nagé l’an passé au bassin de la Villette). « On a déposé plusieurs propositions à la Préfecture de Paris qui est décisionnaire, ajoute Philippe Lescure. Notre souhait, mais nous n’avons aucune garantie, c’est d’avoir une natation dans la Seine au moins pour le Grand Prix. » Cela serait un premier (grand) pas d’accompli dans le plan de marche vers les JO 2024. Affaire à suivre…
Basile Regoli – (c) Jean-Marc Mouchet