Derrière le Sud-Africain Richard Murray et l’Espagnol Javier Gomez, deux cadors du triathlon mondial, Aurélien Lebrun (Saint-Quentin-en-Yvelines) s’est invité dimanche sur le podium de la 2e étape du Grand Prix aux Sables d’Olonne. Une performance de tout premier plan qui surprend l’intéressé lui-même, loin de s’imaginer pouvoir accrocher un tel résultat. A un mois de sa première Coupe du monde, le Français a désormais un capital confiance à son paroxysme.
Aurélien, es-tu surpris par ton résultat aux Sables d’Olonne dimanche ?
J’avoue que cette 3e place est une surprise. Je m’attendais cette année à faire mieux que ce que je faisais avant, mais pas au point de terminer sur le podium. L’objectif était de faire un top 10 sur un Grand Prix cette saison. Là , c’est inespéré même s’il faut bien reconnaître que le scénario de la course était vraiment favorable.
Que représente pour toi ce podium ?
Ça va être une jolie photo à encadrer ! Devant, ils sont phénoménaux et c’est génial de se retrouver sur le podium avec eux. Cela fait vraiment deux ans que je me mets à fond dans le triathlon et ce podium est une récompense de mon investissement. Le boulot paye.
Quelles ont été tes sensations sur cette course ?
J’avais peur à vélo à cause de la pluie et j’ai fait preuve de prudence sur le parcours. Mais à chaque fois que je prenais quelques mètres, je revenais facilement dans les roues. Je savais que j’étais dans un bon jour. A pied, de suite j’ai été bien. Dans le dernier tour, je me suis dit que j’allais tenter car nous étions quatre à se disputer la 3e place. J’ai accéléré un peu et je me suis rendu compte que j’avais pris quelques mètres. J’ai donc vraiment accéléré pour creuser l’écart. Ensuite, je n’ai rien lâché jusqu’au bout. J’étais surmotivé pour ce podium.
Justement, comme s’est passée ta préparation hivernale cette année ?
J’ai fait un très bon hiver. Je suis notamment allé six semaines en Nouvelle-Zélande pour m’entraîner avec Laurent Vidal et Tony Moulai. C’est une superbe chance de pouvoir s’entrainer avec eux. J’ai beaucoup travaillé là -bas et là je récolte les fruits.
Tu as porté pendant trois ans les couleurs de Rouen. Pourquoi as-tu rejoint cette saison le club de Saint-Quentin-en-Yvelines ?
J’ai été approché par Pascal Petel (manager) qui a su me convaincre. Le projet du club m’a plu, avec des ambitions qui me correspondent. Je connaissais aussi un peu les athlètes et je savais qu’il y avait une bonne ambiance.
Quels sont tes prochains objectifs pour la suite de la saison ?
Tout d’abord, de continuer le Grand Prix avec Saint-Quentin pour arriver à faire une belle place. Je vais également participer à ma première Coupe du monde mi-juillet (Palamos en Espagne). On va essayer d’aller faire une place là -bas et voir ce que je vaux vraiment. Je sais qu’il faut passer par là . Je me fixerai ensuite de nouveaux objectifs pour la seconde partie de saison suivant mon résultat sur cette Coupe du monde.
Propos recueillis par Basile Regoli