Ce week-end, le circuit allemand du Dekra Lausitzring à Senftenberg fut le témoin de performances historiques réalisées sur distance Ironman. Aidés de leurs lièvres respectifs, Kristian Blummenfelt et Katrina Mathhews ont en effet brisé la barre des 7 heures pour le Norvégien, et celle des 8 heures pour la Britannique, lors du défi imaginé par la Fondation Pho3nix.

Tout débutait dans l’eau, avec 3,8km de natation au programme. Chez les hommes, Blummenfelt et Skipper – les deux prétendants – n’avaient choisi qu’un seul poisson pilote pour les emmener sur les meilleures bases : le Hollandais Lars Bottelier, un spécialiste de natation en eau libre (pour Blummenfelt), et Alistair Brownlee pour Joe Skipper. A cause d’un courant contraire, les deux triathlètes mettaient plus longtemps que prévus et sortaient respectivement en 48’21 pour Blummenfelt, et 53 :24 pour Skipper.

A vélo, le groupe de Blummenfelt ne semblait pas très bien organisé, le Norvégien manquant même de chuter suite à quelques « frottements » au sein de son petit peloton. Skipper, lui, disposait de davantage de lièvres, et reprenait le groupe du Norvégien au km 153, pour boucler les 180km en 3h16 :42, à 54,9km/h de moyenne ! Blummenfelt arrivait à T2 en 3h24 :22.

Aidé par son lièvre kenyan Barnaba Kipoech, Bummenfelt partait sur un rythme de 3’33 au kilomètre sur le marathon. Skipper était moins rapide, et le Britannique voyait revenir Blummenfelt au kilomètre 18. Malgré l’aide de son lièvre Frank Schauer, qui soulageait Skipper lors des ravitaillements, et le protégeait, le Britannique devait s’incliner finalement face à Blummenfelt, qui réalisait la plus rapide marque de l’histoire sur la distance Ironman, en 6h44 :25, à l’issue d’un marathon couru en 2h30 :50. Skipper terminait lui en 6h47:36.

Chez les filles, le duel Spirig/Matthews débutait dans l’eau. Spirig optait pour une formation en triangle, avec l’aide de Lucy Buckingham et Angela Maurer. Matthews, elle, suivait les pieds de ses deux lièvres dans une configuration plus rectiligne. Au final, Matthews sortait avec seulement 7 secondes d’avance sur Spirig.

A vélo, Nicola Spirig utilisera les trois mêmes lièvres sur les 180km. Matthews, elle, restera cachée derrière ses trois lièvres, qui se relèveront, pour laisser places à trois nouveaux lièvres plus frais après plusieurs tours de circuit. Une stratégie sans doute payante, puisque Matthews roulera en 3:50:06, soit 3 minutes plus vite que Spirig.

A pied, Spirig repassera en tête au 18e km, mais pas pou longtemps, puisqu’au niveau du semi-marathon, Matthews reprendra le leadership, pour ne plus céder jusqu’à la ligne d’arrivée, pour l’emporter en 07:31:54. Spirig effectuera un meilleur marathon que Matthews (2h45 :07 contre 2h46 :09), preuve que c’est bien sur le vélo – pourtant son point port habituellement – que Spirig aura pêché.

Liste des pacemakers

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