Débarquée en nombre en Australie, l’équipe de France, derrière son leader Vincent Luis en course pour un podium mondial, affiche de sérieuses ambitions pour la finale mondiale des World Triathlon Series et les championnats du monde U23, juniors et paratriathlon. Plusieurs podiums pourraient conclure la très belle saison internationale des Bleus.
Quel été ! Un titre européen pour Pierre Le Corre et une médaille de bronze pour Cassandre Beaugrand au Championnat d’Europe à Glasgow, une victoire historique à la WTS de Hambourg pour Beaugrand, un relais mixte irrésistible avec le titre mondial suivi quelques semaines plus tard du titre continental, le triathlon français se porte très bien. Et ce n’est peut-être pas fini. Le dernier grand rendez-vous de la saison, dès vendredi à Gold Coast, sur la côte est de l’Australie, pourrait en effet offrir de nouvelles satisfactions à l’équipe de France. Finale du circuit World Triathlon Series (WTS) pour les Elites et championnat du monde pour les U23, juniors et paratriathlètes, Gold Coast offre une superbe occasion de conclure la saison internationale. Chez les Elites, dans la neuvième et dernière étape WTS, Vincent Luis, vainqueur de la finale 2017 à Rotterdam, se présente parmi les grands favoris. Sauf incident, Mario Mola sacré les deux dernières saisons, après trois années de domination de son compatriote Javier Gomez, devrait offrir un sixième titre d’affilée à l’Espagne. Mais derrière, la lutte pour les deux autres places du podium s’annonce terrible entre le Français, l’Australien Jacob Birtwhistle et le Sud-africain Richard Murray. « Tous les feux sont au vert, rassure Vincent Luis. Pour cette course de Gold Coast, j’ai passé quatre semaines en altitude en Arizona et je suis redescendu depuis deux semaines. J’ai bien absorbé le décalage, j’ai fait de bonnes séances d’entraînement, tout va bien. Je me suis très bien intégré à mon nouveau groupe d’entraînement, avec notamment Mario et Jacob. Le groupe est vraiment sain, c’est de l’émulation. Il faut quand même faire attention à se maitriser car tous les jours à l’entraînement, il y a quelqu’un de fort qui peut te pousser à te faire mal. Il faut savoir en garder sous le pied. L’objectif à Gold Coast est de gagner mais en fonction du déroulement de la course, il faudra s’adapter en fonction des autres. » Huitième du général l’an dernier mais troisième en 2015, Luis ne sera pas le seul atout de l’équipe de France. Champion d’Europe en titre et toujours régulier sur le circuit WTS (9e l’an dernier, 8e en 2016, 10e en 2015), Pierre Le Corre a laissé derrière lui ses quelques soucis de santé du début de saison et est revenu à très haut niveau. Septième à Hambourg, 7e aux Bermudes en début de saison, Dorian Coninx, vice-champion du monde U23 l’an dernier peut aussi être un acteur majeur de la course. Dans la course féminine, sixième l’an dernier en U23, Léonie Périault dispute son premier Championnat du monde chez les Elites. Sa cinquième place en WTS à Leeds a montré qu’elle pouvait se glisser aux avant-postes. Même s’il sera difficile de s’immiscer dans la lutte pour le titre entre l’Américaine Katie Zaferes et la Britannique Vickie Holland, la Pisciacaise a les moyens de jouer un rôle.
Avec Beaugrand et Bergère, beaucoup d’espoirs chez… les Espoirs La catégorie des U23 pourrait bien sourire à la France. Médaillée de bronze au championnat d’Europe de Glasgow cet été, mais surtout victorieuse de la WTS de Hambourg en juillet, Cassandre Beaugrand se présentera sur le ponton de départ avec l’étiquette de favorite. A 21 ans, la Tricolore présentée par certains observateurs du circuit comme « la nouvelle Gwen Jorgensen » (double championne du monde 2014 et 2015 et championne olympique 2016) sort régulièrement de l’eau aux avant-postes et possède un niveau en course à pied à la hauteur des toutes meilleures du circuit. De quoi largement envisager le podium voire le titre dans cette catégorie U23. Elle sera accompagnée de sa coéquipière de Poissy Sandra Dodet et d’Emilie Morier. Podium envisageable aussi chez les garçons avec Léo Bergère. Seizième au général du championnat du monde WTS avec notamment cette année une quatrième place à Abu Dhabi en début de saison puis une dixième à Hambourg, le médaillé de bronze aux Mondiaux juniors 2015 a largement le potentiel pour s’illustrer pour sa troisième et dernière participation dans cette catégorie (7een 206, 6een 2017). Et pourquoi pas d’imiter Raphaël Montoya sacré l’an dernier à Rotterdam devant… Dorian Coninx.
Des juniors en embuscade Avec chez les filles Pauline Landron, Jessica Fullagar et Célia Merle, respectivement 1re, 3eet 7edes championnats d’Europe, et chez les hommes Arthur Berland, Valentin Morlec, Paul Georgenthum et Boris Pierre, tous performants ces derniers mois à l’échelle continentale, les Bleuets ont également les moyens de ramener des médailles chez les juniors, comme souvent par le passé (Dorian Coninx et Raphaël Montoya, les deux derniers juniors Tricolores sacrés, en 2013 et 2014).
Hanquinquant en leader du paratriathlon Une fois encore, l’équipe de paratriathlon sera particulièrement attendue. Derrière son leader Alexis Hanquinquant, double champion en titre et grand favori dans sa catégorie PTS4, les postulants aux honneurs ne manquent pas. Médaillée de bronze à Rio et l’an dernier aux Mondiaux, Gwladys Lemoussu en fait partie, tout comme Elise Marc, championne du monde et d’Europe en titre en PTS3. Dans des courses au niveau de plus en plus homogène, les autres Tricolores auront aussi leur carte à jouer pour se hisser sur le podium de leur catégorie |
Le programme du week-end (heure française)
Vendredi 14 septembre
2 heures : U23 Femmes
4h45 : U23 Hommes
Samedi 15 septembre
23h (vendredi) et 1h20 : Paratriathlon
3h30 : Juniors Femmes
5h15 : Juniors Hommes
7h06 : Elites Femmes
Dimanche 16 septembre
5 heures : Relais mixtes U23 et Juniors
7h06 : Elites Hommes