Ironman de Nice – Héros d’un jour…

Les 2500 participants de l’Ironman de Nice sont venus à la Promenade des Anglais ce dimanche 27 juin avec des histoires, des motivations, un vécu. Nous avons eu la chance de rencontrer certains d’entre eux au Village Expo. Entre leurs derniers préparatifs, remise des dossards et briefing, ils se sont arrêtés devant le stand de Trimag. Ceci a occasionné de brefs moments de confidences…Arnaud Godefroy a débuté le triathlon en 1989. Après son expérience sur le parcours longue distance d’Embrun en 2000, il a été contraint, pour de raisons professionnelles de diminuer l’intensité de son activité sportive. En 2006, Arnaud a été victime d’un grave accident de voiture, il s’est endormi au volant… Il est passé par différentes phases de récupération du fauteuil roulant aux séances de rééducation, la route fut très longue. Son premier footing en compagnie de son épouse, n’a pas excédé les 100 mètres… L’Ironman de Nice est sa première compétition sur Long depuis cette période sombre de sa vie. Arnaud a bouclé l’épreuve en 13h53 (photo 2).L’époustouflant Yves Tabarant nous a encore une fois bluffés… Non seulement il a réalisé une couse parfaite en moins de dix heures, mais il remporte aussi la victoire dans sa catégorie d’âge (60-64 ans) avec plus d’une heure sur son adversaire arrivé en 2e position. Souriant, il nous explique que les billets d’avion pour Hawaii ont été achetés avant même le départ de la compétition… « Quoi qu’il arrive, Hawaii est un bel endroit pour passer des vacances, c’est pourquoi j’ai saisi l’opportunité et pris les billets, organisé mon séjour en avance. » précise-t-il dans un sourire. (photo 3)Cédric Jacquot, voici un nom à retenir. Le triathlon, il a commencé depuis peu, à peine un an et demi. Sa première compétition fut l’Ironman de Nice en 2009, achevé à la 15e place. Cette année, Cédric est rentré dans le top 10 ! Confiant, il explique qu’il n’a pas d’entraîneur, mais son activité professionnelle (chauffeur particulier) lui permet de dégager du temps pour se préparer par ses propres moyens. Ancien cycliste Elite sur route, Cédric n’a pas fait de sport durant 10 ans avant de se lancer sur le triathlon. Quel beau retour sportif ! Il sera à Embrun le 15 août prochain, affaire à suivre…Steven Canva est venu de Cayenne, où il vit depuis 1995, pour participer à la course Niçoise. Avant même d’aller vivre en outre-mer, Steven était un passionné de triathlon courte distance en métropole. Nageur inconditionnel, il a jugé le parcours vélo niçois particulièrement difficile, mais aux paysages extraordinaires. Le froid en montagne fut son pire ennemi durant cette journée, maux de ventre et vomissements, Steven n’a pas exprimé son meilleur potentiel car la chaleur reste son domaine de prédilection. Ensuite le marathon s’est déroulé sous un chrono de plus de 5 heures… Il garde tout de même un souvenir impérissable et à son retour en Guyane, après un court instant de repos de 3 semaines en France, il va de nouveau participer aux courses de natation sur le Championnat Olympique des Maîtres où il défendra son titre.Père et Fils, Marc et Alexandre Richeux, unis face à la maladie du père (Marc) ont décidé de faire ce triathlon ensemble. Pour ce retour du papa très ému et fier de l’implication de son fils, Nice n’a pas été une course facile. Perméable à toutes les ambiances, de la musique au parc à vélo, aux gobelets de fin de journée, Marc explique que son épouvantable marathon lui a permis de croiser le regard de son fils et que le message était très clair : aller jusqu’au bout de l’effort. De son côté, Alexandre est aussi très fier de la prestation de son père qui revient de loin avec sa récidive cancéreuse il estime que la vrai victoire réside dans le dépassement de soi. Ils ont tous les deux envie de revivre cette belle l’expérience un jour, même si pour Alexandre une nouvelle compétition sera certainement faite en solo, tant le jeune homme transpire l’envie de remettre le couvert. Ils sont attendus à Saint Malo par la famille et les amis qui seront également très heureux de fêter leur retour à bon port.Par Juliana Frechin