Depuis un an, l’Hyrox est en plein essor en France. La discipline mélange des exercices de course à pied et de musculation et peut donc s’avérer bénéfique dans la préparation d’un triathlon. Alors, Triathlon Spirit a testé pour vous.
Les températures chutent et les journées raccourcissent…pas toujours évident de trouver la motivation d’aller s’entraîner dehors. Alors en ce mercredi matin d’automne, alors que le soleil est caché par la grisaille parisienne, nous avons pris rendez-vous dans une salle de sport du IIe arrondissement de la capitale, affiliée à la marque Hyrox et où les appareils sont disposés spécifiquement à l’entraînement de la discipline. Tapis de course, skierg, rameurs et boxes entourent un long tapis de 15 mètres de long où des luges à poids sont prêtes à être poussées.
Nous sommes une petite dizaine d’inscrits, tous présents afin de découvrir la discipline. En demi-cercle autour du tableau blanc où est inscrite notre séance, nous écoutons notre coach du jour, Jean-Baptiste Desnoix, plusieurs compétitions d’Hyrox à son palmarès : « Vous allez faire quatre fois 600 mètres de course à pied, entrecoupés de 1000 mètres de skierg la première fois, de 60 mètres de sled push (une luge à poids) chargé à 150 kilogrammes sur le deuxième intervalle, de 50 mètres de burpees broad jump (un burpee suivi d’un saut pieds joints vers l’avant) après le troisième 600 mètres et vous terminerez avec 100 wall ball, avec une balle de 6 kilogrammes. »
Un entraînement musclé qui simule en partie une compétition (elles sont composées de huit intervalles d’un kilomètre entrecoupés d’un exercice différent à chaque fois) et qui peut impressionner les néophytes que nous sommes….mais le coach nous rassure immédiatement : « Vous serez en binôme et vous vous partagerez les distances et les répétitions sur chaque atelier. » Le mien s’appelle Thomas.
L’Hyrox pour préparer la fatigue musculaire d’un triathlon
Après un échauffement composé de mobilité ainsi qu’une expérimentation des exercices afin de faire monter le cardio ainsi que chauffer les muscles, il est l’heure de s’attaquer à l’entraînement du jour. Très vite, le cœour tape et les cuisses brûlent. Heureusement, être à deux permet de récupérer tout en avançant dans la séance. Après 23 minutes d’effort et des dernières, difficiles, répétitions de wall ball, nous terminons en premier (même si ce n’était pas une course, Triathlon Spirit est toujours dans la compétition), le visage rouge, la bouche grande ouverte et les jambes en feu.
Mais quels bénéfices l’Hyrox peut-il apporter aux triathlètes ? « Les séances vont développer la puissance avec un aspect ludique et communautaire, explique Jean-Baptiste Desnoix. Quand on fait du triathlon, ce travail est nécessaire pour travailler la force, l’endurance musculaire, la résistance et prévenir des blessures. Surtout que la course à pied a une partie prédominante dans l’entraînement Hyrox, et qu’elle est alternée avec des exercices comprenant de la charge qui vont apporter de la fatigue. Cela permet de simuler la course après avoir nagé et fait du vélo, quand les jambes sont en coton. »
Il parait que les triathlètes font partie des meilleurs à l’Hyrox…Et si nous ne garantissons pas une reconversion totale, nous ne disons pas non à une séance de temps en temps !