L’ancienne championne du monde de para-triathlon s’est tournée vers le para-athlétisme depuis 5 ans. Un choix payant puisqu’elle a décroché sa première médaille mondiale ce lundi. Voilà des nouvelles de Manon Genest.
Manon Genest avait brillé sur le circuit de para-triathlon en 2016. Championne de France et du monde cette année-là, elle avait fait le choix de se diriger vers l’athlétisme car sa catégorie PT3 (devenue PTS3) n’était pas au programme des jeux de Rio ni à ceux de Tokyo.
Avec sa même envie et détermination, elle est parvenue à atteindre le haut-niveau et a tutoyé les sommets. Sur les championnats du monde de para-athlétisme qui se déroulent à Paris, au Stade Charléty, depuis samedi dernier (8 au 17 juillet), elle a pris la 3e place du concours du saut en longueur catégorie T37. Une médaille qu’elle dédie à sa fille de 15 mois : « C’est une grande fierté pour ma fille. Je suis partie des Jeux de Tokyo très frustrée parce que je savais que j’étais enceinte et j’ai fait quatrième, et je voulais cette médaille pour le bébé. Tout à l’heure, je lui avais promis de lui ramener la médaille ». Sa fille est un réel « moteur ». « J’y pense tout le temps », nous confiait-elle.
Son podium ouvre un quota pour les Jeux de Paris de l’an prochain. Elle pourrait ainsi atteindre son rêve paralympique et pourquoi pas décrocher une médaille. Si hier, elle nous confirmait que sa fille aurait un jouet supplémentaire désormais, elle pourrait en avoir un encore plus belle l’an prochain.
Un peu plus loin du triathlon, mais toujours proche de la réussite.
Killian Tanguy – photo : Grégory Picout