Retour sur la 2e édition du MercantourMan

La deuxième édition du Mercantourman XTREM Triathlon s’est déroulé le 25 septembre dernier, avec 50 athlètes sélectionnés sur dossier et lettre de motivation. A 7h, le départ était donné du Cap d’Ail pour un parcours dantesque qui allait conduire nos triathlètes à réaliser une Traversée folle de tout le Département des Alpes Maritimes, du Parc National du Mercantour, de la chaîne de l’Ubaye, dans le but d’arriver à Embrun, le temple du triple effort longue distance en France. « Il était hors de question de créer une épreuve extrême en triathlon qui fasse tourner les triathlètes en rond. Je souhaite les inviter au voyage, à l’aventure et pour ça, ils partiront de la Méditerranée pour aller vers les montagnes » rappelle Cédric AMnad, l’instigateur de ce triathlon hors normes.

Au menu : 

• Départ de Cap d’Ail et arrivée à Eze, en bord de mer pour 3,8K de natation.
• Le vélo est particulier car les triathlètes peuvent choisir un parcours sur route ou en gravel. Départ de Eze et arrivée à Saint Pons (village proche de Barcelonnette). Vélo de route 210K et 5000d+. Vélo gravel 240K et 6000d+
• La course à pied est un trail de 42K et 1600d+ de Saint Pons à Embrun avec un Col majeur à passer.

Les triathlètes se sont déplacés en totale autonomie, donnant un vrai goût d’aventure au triptyque, et plaçant cette épreuve en dehors des standards traditionnels. Le staff des athlètes ne pouvait les ravitailler qu’à T1 et T2.

C’est par leurs seuls moyens physiques et mentaux que les engagés ont dû trouver les ressources pour franchir la ligne d’arrivée, et gagner leur liberté, symbolisée par une épée en bois gravée au nom du MercantourMan. Le radius, c’est ainsi qu’on l’appelle, est une épée de bois qui était offerte aux gladiateurs libres après des années de captivité à combattre pour animer le peuple. S’ils ne mourraient pas, ils gagnaient leur liberté. Le symbole est fort, l’aventure l’est tout autant !

L’édition 2021 n’a pas manqué de sel, puisque seul 48% des concurrents ont gagné leur liberté. 52% ont dû « mettre le clignotant » pour des raisons diverses. C’est malgré tout un très bon millésime car les conditions étaient dantesques avec une première journée qui a permis aux  aventuriers d’évoluer sous une belle météo de 7h à 1h du matin. Ensuite, la météo s’est dégradée jusqu’à dimanche 15h. Beaucoup se sont fait prendre et n’ont pas su faire face. C’est ça aussi le MercantourMan. Faire face à la nature, s’y adapter, parfois stopper pour attendre une meilleure fenêtre…

Le premier à franchir la ligne sur le parcours route est Alexandre Patrin qui a tenu une belle cadence durant son parcours. Il lui aura fallu 18h20 pour en terminer. Clément Bois le suit 25’ derrière, accompagné par Mikael Rebiere 2h plus tard.

A noter la participation d’une seule féminine, Héloise, qui avait les qualités pour prendre le départ avec son équipier Yann (car ils étaient en équipe de 2 ce qui offre un soutien psychologique non négligeable pour chacun) et qui terminent en 22h50.