Son enfance sur l’île de la Réunion…Ses débuts dans le sport et le triathlon De ses 1èrs titres mondiaux au début des années 2000 chez les juniors à sa 4ème place aux JO de Londres… Sa transition du tri au trail…
David Hauss déroule sa carrière dans le film DADA, à voir ICI :

www.youtube.com/watch?v=3-lUu68AMx0

David revient sur ce projet….

Ce film évoque ton changement de carrière sportive, en passant du triathlon distance olympique à l’ultra-trail. Es-tu nostalgique de ce choix ?

Non je ne suis pas nostalgique… du tout ! Surtout quand je vois les courses se dérouler aujourd’hui, je suis content d’être passé à autre chose. Ce fut une longue et belle période de ma vie, avec beaucoup d’aventures passionnantes, de belles personnes rencontrées, notamment la femme qui
aujourd’hui partage ma vie. Mon projet était fort vers les Jeux Olympiques avec tout le process qui va avec, un investissement de tous les instants sur plusieurs années. Je crois avoir fait le tour et j’avais besoin de nouveaux challenges pour rester motivé. Je suis donc heureux aujourd’hui d’être
passé à autre chose, d‘être dans un sport qui me correspond plus je crois, qui est plus en phase avec mes valeurs et ma vision de la vie. J’éprouve beaucoup de bonheur à me retrouver en nature seul ou en partage, cela n’a pas de prix !

Quels sont pour toi les plus grosses différences entre ta pratique de triathlon et de trail-running ?

Question difficile, ce sont 2 sports qui demandent beaucoup de temps, beaucoup d’investissement pour être performant voir même se faire plaisir. L’aspect mental en Trail est d’autant plus important sur les ultras car on passe forcément par des états de fatigue, d’agonie prononcée. Il faut être capable de s’en dépêtrer en trouvant les moyens d’aller de l’avant, de positiver, de finir souvent… En triathlon on est beaucoup plus axé sur le temps, les chiffres, les données. L’entraînement se déroule selon des allures bien précises à respecter, on perd plus rapidement la notion de plaisir je trouve car on reste obnubilé par le travail demandé. Les sensations peuvent passer au second plan. Une journée d’entraînement se traduit bien souvent par 3 sessions en un jour, certes plus courtes mais il faut être capable d’y aller encore et encore. Avec le Trail et la course à pied il est difficile d’augmenter la charge de manière démesurée alors personnellement mes semaines sont moins conséquentes qu’auparavant, ce qui me laisse plus de temps pour la famille aussi. C’est fort appréciable.

Comment vois-tu la suite ? Dans 5-10 ans ?

Dans 5 ans si j’aborde le côté sportif, je me vois continuer de voyager avec ma famille, mes fils, qui seront alors en âge de partager bien plus de choses qu’aujourd’hui. Je pense continuer la compétition car cela donne un sens à ma vie, une ligne directrice qui sans celle-ci demeure fade et sans relief alors je serai certainement moins dans la recherche de performance comme aujourd’hui mais j’aime foncièrement ça alors pourquoi s’en priver sous peine d’arriver à un certain âge ! Dans 10 ans ou plus loin encore, j’aimerais traverser des pays, des sites emblématiques de notre planète Terre pour une cause juste, pour transmettre des valeurs que ce soit à la nage, en vélo ou en course à pied, partir à l’aventure et aller à la rencontre des gens en réalisant des mini docu peut être ! Cela me plairait beaucoup.


Tu as déjà réalisé plusieurs de tes rêves sportifs, quel est le prochain ?

Le prochain rêve que je peux avoir serait d’accomplir une course pleine ponctuée par une victoire un jour sur la Diagonale des Fous. C’est une course qui m’est chère depuis que je suis petit. Une des plus dures courses au monde aussi. Ce serait incroyable d’y parvenir !

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